André Stein l'assure : "La relève du tennis belge sera là dans deux ans"
Président de l’AFT depuis 28 ans, André Stein, est très confiant quant à l’avenir de notre tennis.
- Publié le 18-09-2019 à 08h03
- Mis à jour le 18-09-2019 à 08h21
Président de l’AFT depuis 28 ans, André Stein, est très confiant quant à l’avenir de notre tennis. Kirsten Flipkens a déjà soufflé ses 33 bougies. Yanina Wickmayer, qui n’a que 29 ans, s’éloigne de plus en plus du top 100. Steve Darcis, l’éternel guerrier au corps trop fragile, est proche de la sortie de court. Dans les prochains mois, trois figures emblématiques du tennis belge de ces 15 dernières années pourraient prendre leur retraite.
Ils laisseront un vide d’autant plus grand que les petits jeunes ne se bousculent pas au portillon. Zizou Bergs côté néerlandophone et le duo Bovy-Onclin incarnent un espoir d’un avenir serein, mais il leur reste beaucoup d’écueils à franchir avant de toucher le Graal.
Président de l’AFT depuis 28 ans, André Stein ne partage pas l’inquiétude qui s’est emparée des observateurs belges. "J’ai connu de belles vagues nommées Appelmans, Monami, Dewulf, Clijsters, Henin, Wickmayer, les Rochus, Darcis, Goffin, Mertens et j’en passe, commence le président. En réalité, je n’ai pas connu une saison sans satisfaction. Je vous garantis que cela n’est pas prêt de s’arrêter."
Il entame son plaidoyer avec vigueur. "Nous avons cru à des moments que nous commencerions une période plus creuse, poursuit celui qui parle au nom de tout le tennis belge. On m’avait dit que Henin et Rochus étaient les deux arbres qui cachaient la forêt. Aujourd’hui, Mertens et Goffin seraient ces deux nouveaux arbres. Il n’en est rien. Il y a toujours des joueurs de qualité qui arrivent."
Le cas de David Goffin est significatif. "À 20 ans, Goffin n’était pas pointé comme un futur grand joueur. Même les experts n’avaient pas prévu ce parcours."
André Stein prévient que le tennis belge se porte comme un charme. Elise Mertens n’a que 23 ans. Elle est une potentielle top 10. David Goffin sera "encore là pour 3 ou 4 ans, voire plus".
Quand il jette un coup d’œil sur les terrains d’entraînement, il a déjà repéré l’une ou l’autre promesse, dont la petite Sofia Costoulas. "Je n’aime pas citer des noms des plus jeunes car il ne sert à rien de les mettre sous pression. J’ai vu des garçons de 12-13 ans qui ont un grand talent."
La Belgique est copieusement alimentée par des joueurs de talent et par la chance. "Si les vieux pouvaient encore tenir deux ans, la relève serait alors prête. Une Costoulas a 14 ans. À 16 ans, elle peut envisager une entrée sur le circuit. Si nous devions connaître un creux de 2 ans, il n’y aurait aucune catastrophe pour notre petit pays. Regardez les Pays-Bas."
Kim Clijsters, qui a annoncé son retour pour 2020, sera ce chaînon entre l’ancienne et la nouvelle génération. Elle concentrera sur elle l’attention de tous les médias.
"Nous l’encouragerons partout. Nous verrons ce qu’elle fera. J’ai vu Elise Mertens en double. Kim Clijsters est encore plus forte que sa partenaire (Sabalenka). Lors des JO de Rio, si elles jouent ensemble, c’est une médaille assurée. Imaginez ce duo en Fed Cup. C’est un point assuré aussi."
Le tennis belge ne connaîtra donc pas la crise après les départs à la retraite de Darcis-Wickmayer et Flipkens. "Le système de détection et de formation est toujours perfectible. Il y aura toujours des tensions. Mais, j’ai la certitude que nos entraîneurs proposent un encadrement de qualité. J’aimerais voir chez nos jeunes une volonté plus évidente de vouloir se faire mal à l’entraînement."
Dans l’échiquier de la formation belge, le boss de l’AFT se réjouit de la bonne entente avec d’autres acteurs du milieu, comme la fondation Hope and Spirit.
"Au début du projet de Daniel Meyers, nous étions perplexes. Il a réussi à s’adapter pour apporter un plus au tennis belge."